high altitude monochrome.

QUELQUE PART ENTRE CIEL ET TERRE

Monochrome de haute altitude est une nouvelle photographique composée uniquement de clichés en noir et blanc. Les photos, comme un hommage aux paysages de montagne que j'affectionne tant, ont pour la plupart été prises au printemps et à l'automne dans les Pyrénées.

SOMEWHERE BETWEEN EARTH AND HEAVEN

High Altitude Monochrome is a photographic short story made up only of black and white shots. The photos, like a tribute to the mountain landscape that I love so much, were mostly taken in spring and autumn in the French Pyrenees.

The day begins and still draws the landscape in a rough line. The ridges arise shrouded in thick graying clouds. Far away, the snow reflects the first sunbeams. Hidden snowfields appear, as well as pines, firs, rocks, screes, cliffs, crevasses and other boulders streaked by millions of years. The echo of the torrent gets louder and louder. Water flows, freezing, noisy, dangerous. Hidden among trees and rocks, on the side of the wall, ibex are watching me.
Altitude tightrope walkers.

Then the shadows take shape, the light springs up, sparkles, glorious in its victory over the night. Birdsong softens the brutality of the first moments. Marmots still leave their burrows in search of damp fresh grass. The fog scatters, the mist blows away, piece of cloth caught in the morning breeze.

In the end, climax of the show, celestial hallucination, the mountains open up to me. They arise on both sides, break through the sky, chase the clouds away. The peaks surround me, huge, dreamlike, still floating in a pastel sky colored with stars.
The day has dawned. The night has fled

Le jour se lève et dessine l'horizon d'un trait incertain. Les crêtes surgissent enveloppées d'épais nuages grisonnants. Au loin, la neige reflète les premiers rayons de soleil. Des étendues de neige dissimulées apparaissent, des pins, des sapins, des rochers, des éboulis, des falaises, des crevasses et autres roches striées par des millions d'années. L'écho du torrent devient de plus en plus fort. L'eau coule, glaciale, bruyante, dangereuse. Cachés parmi les arbres et les rochers, à flanc de falaise, des bouquetins m'observent. Funambules d'altitude.

Puis les ombres prennent vie, la lumière jaillit, scintille, glorieuse de sa victoire sur la nuit. Le chant des oiseaux adoucit la brutalité des premiers instants. Les marmottes quittent leurs terriers à la recherche d'herbe fraîche et humide. Le brouillard se dissipe, la brume s'envole, morceau de tissu capturé par la brise matinale.

Enfin, apogée du spectacle, hallucination céleste, les montagnes s'ouvrent à moi. Elles surgissent de toutes parts, percent le ciel, chassent les nuages. Les sommets m'entourent, immenses, oniriques, flottant encore dans un ciel pastel coloré d'étoiles.
Le jour s'est levé. La nuit s'est enfuie